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L’Mchaoura du GADEM : « Racisme, discriminations, xénophobie… De quoi parle-t-on ? »

Contexte :

 

Au cours des travaux de réflexion et d’analyse sur le contexte migratoire marocain menés par le GADEM depuis plusieurs années, la nécessité de construire et porter un nouveau discours et de susciter de nouveaux espaces d’échanges et de réflexion est clairement apparu afin de déconstruire certaines idées reçues et de faire contrepoids aux discours discriminants et de haine qui émergent, notamment sur les réseaux sociaux.

 

L’un des fils conducteurs de ces espaces de discussions peut être le choix des termes qui sont utilisés pour traiter des migrations en général et l’analyse de leur impact sur les perceptions que l’on a des migrations et des personnes directement impliquées.

 

À l’heure où les discriminations raciales se font de plus en plus présentes et parfois même plus assumées, la nécessité d’ouvrir des espaces d’échange et de discussions autour des thèmes du racisme et des discriminations se fait de plus en plus pressante dans notre société, et au-delà.

 

C’est dans ce cadre, et à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les discriminations raciales que le GADEM souhaite organiser la première édition de « L’Mchaoura du GADEM » qui reviendra sur le choix et le poids des mots, et proposera d’interroger des termes comme « racisme », « discrimination(s) », « xénophobie » et « intolérance ».

 

Présentation de L’Mchaoura du GADEM : « Racisme, discriminations, xénophobie… De quoi parle-t-on ? »

 

L’Mchaoura du GADEM « Racisme, discriminations, xénophobie… De quoi parle-t-on ? » vise à présenter et préciser différents concepts comme le racisme, les discriminations, la xénophobie et l’intolérance au regard de la conception et la mise en œuvre des politiques migratoires et des politiques publiques en général.

 

En effet, le champ lexical très large lié à ces concepts montre combien il est difficile de les appréhender dans ce qu’ils impliquent. Bien qu’ils aient tous des mécanismes en commun (stéréotypes, préjugés, etc.), leur utilisation peut varier d’une situation à une autre dans un souci de précision ou au contraire, pour en atténuer le sens véritable.

Il est par exemple parfois plus facile de parler de discriminations que directement de racisme, alors que l’un peut être une manifestation de l’autre. Ainsi le choix d’un terme plutôt qu’un autre peut tendre à atténuer le préjudice subi par certains groupes de personnes, voire peut être perçu comme une double peine si la réalité vécue n’est pas reconnue.

 

L’actualité offre aujourd’hui une nouvelle illustration de la diversité des notions mobilisées et de leur utilisation selon les situations et les groupes de personnes ciblées : « l’accueil sans réserve des réfugiés ukrainiens » versus le « filtrage racial » opéré aux frontières polonaises parmi les étudiant•e•s fuyant le conflit en Ukraine , ou encore « le retour de mouvements migratoires illégaux et incontrôlés à grande échelle » en évoquant la situation des réfugié•e•s afghan•e•s.

 

Au-delà de leurs définitions et de leur utilisation, c’est donc également leur traduction dans la conception et la mise en œuvre des politiques migratoires que le GADEM souhaite interroger. La clarification de ces termes est un point essentiel pour mieux appréhender les approches diverses qui sous-tendent les politiques migratoires.

 

Au cours de ce L’Mchaoura du GADEM « Racisme, discriminations, xénophobie… De quoi parle-t-on ? », le GADEM souhaite ne pas limiter les concepts abordés à une simple et unique définition, mais à analyser leur utilisation dans différents contextes, que ce soit politique, institutionnel ou encore dans les médias :

 

– Racisme, discriminations, xénophobie ou intolérance, de nombreux termes pour traiter de situations différentes ? Comment les définir ? Leurs points communs et leurs différences ?

 

– Pourquoi choisir un terme plutôt qu’un autre ? Qu’est que cela implique vis-à-vis des personnes concernées, des décideur•euse•s politiques ou acteur•rice•s institutionnel• le•s, des médias ou de la société civile ?

 

– Comment ces concepts sont mobilisés dans la définition ou dans la mise en œuvre des politiques migratoires et des politiques publiques en général ?

 

 

Entrée libre.

 

? Café la Scène (Cinéma Renaissance)
? Samedi 26 mars à 11h

 

Intervenant·e·s :

 

Youssef HAJJI : Chargé de mission « Migration et développement » au Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME)
Nadia KHROUZ : Enseignant-chercheur, secrétaire général du GADEM
Salaheddine LEMAIZI : Journaliste, président du Réseau marocain des journalistes des migrations (RMJM)
Catherine THERRIEN : Anthropologue, enseignant-chercheur
Modération : Camille DENIS, directrice du GADEM

 

Note de Cadrage LMchaoura

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