Dans un entretien accordé à l’AFP, le responsable a indiqué que les opérations de sauvetage en mer ont permis de venir en aide à 19 554 personnes migrantes, réduisant par ailleurs de 60% d’arrivées sur les côtes.

«En 2019, le Maroc a renforcé son dispositif de lutte contre les réseaux de trafic, car la pression que nous avons ressentie en 2017 et 2018 est restée forte», a-t-il indiqué, ajoutant que ces flux migratoires ont été redirigés de la route centrale qui a traversé la Libye, vers le Maroc.

Selon El País, Khalid Zerouali rappelle aussi que les autorités marocaines ont bénéficié de financement destinée à compenser son renforcement du contrôle aux frontières. Ainsi, Rabat a reçu 140 millions d’euros de l’Union européenne (UE). L’Espagne a également approuvé en août dernier une enveloppe de 32 millions d’euros supplémentaires.

Pour le responsable marocain, «c’est un très bon début, mais ce n’est pas suffisant», car le Maroc «dépense plus qu’il n’en reçoit». «Mais nous avons la garantie de nos partenaires européens que nous entrons dans une logique de coopération qui profite à nous deux, a-t-il déclaré encore à l’AFP.

Dans un long entretien donné à El Diario, le 8 août 2019, Khalid Zerouali, a déjà expliqué que ce budget à lui seul ne pouvait pas permettre au Maroc de résoudre toutes les questions migratoires, même s’il considère que c’est «un geste bienvenu». «Pour nous, les 140 millions d’euros sont une façon de commencer le travail, mais ce que nous voulons, c’est que l’effort soit bilatéral avec l’Espagne et l’Europe, dans le cadre d’un programme durable», a-t-il indiqué au média espagnol.